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Le prout, le pouvoir insoupçonné

Pourquoi le prout? Eh bien, plus jeune, je me rappelle qu’une blague circulait sur l’organe le plus important du corps. Le cœur et le cerveau se disputaient naturellement la première place. Les autres essayaient tant bien que mal de se faire entendre jusqu’au moment où l’anus a osé prendre la parole. Tous les autres organes ont commencé à le dédaigner. Lui, le sac à merde comment pouvait il osé revendiquer la première place. Alors l’anus fâché a décidé de grever pendant un long moment. Au bout d’un moment, les autres organes infestés par la forte odeur de prouts ont fini par le supplier de s’ouvrir ne serait-ce qu’un peu afin qu’ils puissent s’aérer un peu. L’anus restait ferme sur ses positions. C’est marrant, je vous l’accorde mais le corps du concerné en souffre. je vous parlerai ici de mon aventure avec le syndrome du colon irritable.

Il y a quelques années, j’ai remarqué que j’ai commencé à avoir des problèmes de gaz et des difficultés à manger normalement. Très souvent je sentais une boule au niveau de mon ventre qui me coupait l’appétit. S’en suivait des gaz très peu discrets, et quand je dis discret croyez moi je ne parle pas du bruit. Euhhh oui oui, c’est pas joli joli. Le plus dur est pendant les règles. Quand vous avez du mal à tenir debout, que vous ne mangez pas pendant un ou plusieurs jours sans même sentir la faim. Tout ça pour des prouts !!!!

Vous me direz « Bois beaucoup d’eau » et je vous répondrai « j’en ai ma claque d’en boire autant ». Je bois au moins 1,5L par jour en général. Et pourtant c’est pas ma boisson préférée. J’ai essayé pas mal de laxatifs : Eucarbon, Duphalac, Débrida, Fructines, Méthéospasmyl, l’huile de paraffine, pour ce que je me souviens. Chacun s’est révélé efficace à un moment donné mais ça ne fait pas long feu. D’après le gastro entérologue que j’ai consulté, j’aurais un colon trop long et / ou une colopathie intestinale. Et donc il m’a recommandé un certain nombre de restrictions alimentaires, beaucoup d’eau, une activité physique, beaucoup de fruits…depuis lors pas vraiment d’amélioration.

Aujourd’hui je me suis réveillée autour de 7h du matin pour au final me rendre au boulot vers midi. Tout ça parce que depuis deux jours environ je suis ballonnée et que j’essayais de gérer tant bien que mal avec l’eau. J’essaye pourtant, dans la mesure de mes moyens de respecter les conseils médicaux mais hélas….

Les réactions autour de vous dans ces moments varient entre l’étonnement, le doute, l’incompréhension totale, la suspicion… vous poussant à un sentiment de culpabilité en plus de la fatigue, l’irritabilité, le manque d’appétit, maux de tête que vous essayez de gérer. Vous vous dites, qu’est-ce que je ne donnerais pas pour un bonnnn prout ! le poulet ou le porc grillé qui ne vous résistait pas vous dégoûte d’un coup. Tout ça pour un embouteillage de prouts et de merde dans votre côlon. Vous comprenez alors que quand le besoin de prouter vous vient, c’est une question vital dans votre cas. Certes, l’anus n’est pas l’organe maîtresse de mon corps mais le syndrome du colon irritable fait de lui un organe qui mérite une grande partie de mon attention.

Chez vous, quelle est l’organe le plus important ?

Affectieusement, prout.

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Auteur·e

ibitola

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